Des galipettes entre les lignes

Chroniques littéraires.

13 juillet 2009

Chaleur de sang

Roman d'Irène Némirovsky. Chaleur_de_sang

Sylvio, vieil homme solitaire, observe avec détachement et indifférence le ballet des vies et des sentiments de son entourage. Sa cousine Hélène et son époux François sont tellement heureux et sereins quand leur fille Colette épouse le gentil Jean. Après la noyade de celui-ci, les apparences se fragilisent. Le bonheur parfait et sans ombrage des parents Erard cache quelques secrets honteux. Au milieu de la campagne française, il est difficile de parler des erreurs. Tout le monde sait, mais personne ne parle. Et finalement, celui qu'on croyait éloigné des tourments du coeur se souvient...

La langue est fluide, la narration coule avec aisance. Pas de temps morts: on passe d'évènements en rebondissements en évitant les lieux communs superflus. Les périodes heureuses sont passées sous silence afin de maintenir le texte sous la tension dramatique. Chaque personnage a son rôle à jouer dans le drame familial. J'ai apprécié cette rapidité des enchaînements. Je suis toutefois agacée par l'artifice du narrateur omniprésent, qui assiste à toutes les péripéties. C'est bien entendu nécessaire pour que le lecteur ait connaissance de l'histoire, mais l'introduction du narrateur est parfois un peu lourde. Cela dit, ce roman reste une réussite, et je le conseille en lecture estivale. Léger et agréable, il se lit rapidement et avec plaisir;

Posté par Lili Galipette à 09:13 - Mon Alexandrie - Lignes d'affrontement [1] - Permalien [#]

Commentaires sur Chaleur de sang

  • Léger et agréable, oui, j'ai eu aussi cette sensation. Par contre, j'ai été moins sensible que toi à la tension du roman, sauf dans la deuxième partie. La première m'a paru parfois un peu longuette...

    Posté par Melusine, 04 septembre 2009 à 11:37 | | Répondre
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