Des galipettes entre les lignes

Chroniques littéraires.

23 août 2009

Tous les matins du monde

Roman de Pascal Quignard. Lettre Q de mon Challenge ABC 2009. Tous_les_matins_du_monde

Monsieur de Sainte-Colombe ne se remet pas de la mort de son épouse bien-aimée. Retiré dans son modeste domaine avec ses deux filles, Madeleine et Toinette, il laisse s'écouler les jours au rythme de sa peine. Plusieurs fois par semaine, il reçoit ses élèves. Monsieur de Sainte-Colombe enseigne la viole. Compositeur de génie, ses oeuvres sont le reflet de sa douleur. Un matin, Marin Marais, ancien chantre de l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois, se présente chez lui pour apprendre la viole. Le jeune loup entre dans la bergerie.

Je suis sous le charme! J'avais vu le film d'Alain Corneau, et j'avais en mémoire les excellentes prestations des Depardieu Père et Fils, et de Jean-Pierre Marielle. Le texte est au-delà de tout ça. Les personnages sont sublimes, au sens classique du terme. La langue est précieuse, travaillée, et solide, mais aussi mélodieuse et très musicale, comme une portée qui se déroule. Les considérations sur l'essence de la musique auraient pu être oiseuses, mais elles se révèlent poétiques et délicates. Le livre se lit vite et il laisse un beau souvenir.

Posté par Lili Galipette à 12:52 - Mon Alexandrie - Lignes d'affrontement [6] - Permalien [#]
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Commentaires sur Tous les matins du monde

  • Mais dis donc, c'est qu'il a passé la seconde, ton challenge ABC!
    En plus, ça m'a l'air d'un beau texte, celui-là...

    Posté par Melusine, 23 août 2009 à 14:53 | | Répondre
  • @ Mélusine

    Et oui, me voici en vitesse de croisière! Sur le haut de ma PAl, et je m'y tiens, il n'y a que des titres de mon Challenge! Qu'on se le dise!
    Demain, je récupère Kafka chez mes parents et je te l'enverrai par retour de courrier quand j'aurai lu celui de Zweig!
    Bisous

    Posté par Lili Galipette, 23 août 2009 à 15:00 | | Répondre
  • C'est très beau et ce que a ajouté le film , ce sont des images sublimes et des teintes en demi-tons et lumières subtiles . L'un et l'autre se complètent pour laisser d'excellents souvenirs .

    Posté par avoine, 23 août 2009 à 18:08 | | Répondre
  • @ Avoine

    Absolument d'accord avec la beauté des images et les jeux de lumière
    Merci de votre passage sur mon blog. Au plaisir de vous retouver sur un prochain billet.

    Posté par Lili Galipette, 23 août 2009 à 18:14 | | Répondre
  • Séduite par le film et son ambiance

    J'ai depuis envie de lire le livre, envie que tu ravives par ce billet élogieux même si ma précédente et unique expérience de Quinard fut une CA-TAS-TRO-PHEUHHH (j'avais lu et détesté le verbeux, pompeux, prétentieux essai Le sexe et l'effroi)

    Posté par Cécile 2 Quoide9, 26 août 2009 à 13:26 | | Répondre
  • @ Cécile

    Ene ffet, Quignard n'est pas l'auteur dont la plume est la plus légère...

    Posté par Lili Galipette, 26 août 2009 à 13:58 | | Répondre
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