Des galipettes entre les lignes

Chroniques littéraires.

17 septembre 2012

Le labyrinthe du temps

Labyrinthe_du_tempsRoman de Maxence Fermine.

L’archimandrite Vassili Evangelisto quitte la Russie en 1803. Il a pour objectif de convertir les peuples d’Arabie. Lors d’une escale à Gibraltar, il fait l’acquisition d’un coffret en bois d’olivier doté de sept serrures, ayant appartenu à Tahar le Sage. Son voyage vers l’Arabie tourne court après un naufrage qui le jette sur une île inconnue où tous les habitants sont endormis. « Un sortilège avait figé et transformé ce lieu en un champ de silence et de stupeur. » (p. 36) L’archimandrite rompt le charme et devient gouverneur de l’île qui répond au nom de Labyrinthe. « L’île, régie par des lois relevant du monde des esprits, semblait vivre dans un enchantement permanent réservant à chacun la part de merveilleux qui le délivrait de la banalité du quotidien. » (p. 61)

De nombreux naufrages rejettent sur l’île des personnages dont la destinée est intimement liée à celle de Labyrinthe. Parmi eux, le général Mendoza et le capitaine Parga qui détiennent les deux autres coffrets de Tahar le Sage. Ainsi réunis, les coffrets permettront d’accéder au trésor de vérité qui libérera l’île de sa malédiction. « Il n’y a aucune issue à Labyrinthe. Tout revient irrémédiablement à son point de départ, tandis que le temps parfois se fige et parfois file vers l’avenir comme une comète. » (p. 159) Labyrinthe est comme une nouvelle Pompéi recouverte des cendres du temps.

La narration rappelle un conte, avec son rythme lénifiant, voire dodelinant. L’histoire est plaisante et bien écrite. Certains de ses traits rappellent la légende de l’Atlantide ou certains textes de Gabriel Garcia Marquez. Mais la morale finale m’a désagréablement rappelé L’alchimiste de Paulo Coehlo et son ton cucul la praline. La philosophie de bazar prend toujours très mal avec moi. Il est dommage que les dernières pages gâchent la teneur de ce court roman.

Posté par Lili Galipette à 10:30 - Ma Réserve - Lignes d'affrontement [10] - Permalien [#]

Commentaires sur Le labyrinthe du temps

  • Aïe du cucul praline ! j'en tremble et ce n'est pas que le rhume qui me fait trembloter !

    Posté par George, 17 septembre 2012 à 11:14 | | Répondre
  • @ George

    La conclusion seulement ! Les dernières pages, avant, c'est très bien !
    Et à tes souhaits !

    Posté par Lili Galipette, 17 septembre 2012 à 11:51 | | Répondre
  • Ouille ! Cucul-la-praline ??? Booon, il semble que tous ses livres en rappellent d'autres, bizarrement, il y met beaucoup de poésie pas forcément philosophique... Mais Paulo Coelho...quand même...non et non !

    Posté par Asphodèle, 17 septembre 2012 à 15:18 | | Répondre
  • @ Asphodèle

    Ou alors, c'est moi qui suis trop dure...

    Posté par Lili Galipette, 19 septembre 2012 à 11:43 | | Répondre
  • Pas pour moi celui-ci !

    Posté par Lydia, 19 septembre 2012 à 18:57 | | Répondre
  • @ Lydia

    Hihi, m'en doute !

    Posté par Lili Galipette, 19 septembre 2012 à 20:56 | | Répondre
  • je suis d'accord avec toi en ce qui concerne la fin...Je trouve ça un peu dommage. Le reste est vraiment bien sinon, j'aime beaucoup sa façon d'écrire...

    Posté par Accalia, 28 septembre 2012 à 09:22 | | Répondre
  • @ Accalia

    Oui, il a une certaine facilité.

    Posté par Lili Galipette, 28 septembre 2012 à 18:34 | | Répondre
  • Tu es quand même un peu moins dure que moi (et encore je me suis un peu censurée ;D).
    Lénifiant et paolo coelhiste, c'est bien ça le problème... Sauve qui peut, donc!
    (ok j'arrête)

    Posté par Violette, 01 octobre 2012 à 10:42 | | Répondre
  • @ Violette

    Non, n'arrête pas !

    Posté par Lili Galipette, 01 octobre 2012 à 18:38 | | Répondre
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