Des galipettes entre les lignes

Chroniques littéraires.

23 mars 2013

Le maître du Haut Château

Maitre_du_haut_chateauRoman de Philip K. Dick.

En 1947, les forces de l’Axe ont gagné la Seconde Guerre mondiale. Le Japon a étendu sa domination sur les États-Unis d’Amérique et a imposé le Yi-king, un ouvrage millénaire qui règle les comportements et les décisions par un savant jeu de combinaisons d’oracles. Quelle que soit la réponse du Yi-king, il faut l’interpréter et s’y soumettre. « Tout cela lié à ce choix de baguettes ayant pour objet de trouver un précepte de sagesse convenant à la situation dans un livre dont la rédaction avait été commencée trois mille ans avant Jésus-Christ. » (p. 20)

Dans son magasin, l’American Artistic Handcarft Inc., Robert Childan rend hommage à la culture américaine. Chez lui se vendent à prix d’or des montres à l’effigie de Mickey Mouse ou des affiches d’appel à l’engagement datant de la guerre de Sécession. Les vainqueurs nippons sont friands de toutes les expressions de ce qu’ils estiment être la vraie culture américaine. « Pour bien des Japonais riches et cultivés, les objets populaires anciens de la civilisation américaine étaient d’un intérêt comparable à celui des antiquités plus reconnues. » (p. 37)

Et voilà qu’un livre commence à faire parler de lui. Il s’intitule La sauterelle pèse lourd. Son auteur, reclus dans un haut château, a supposé que les États-Unis avaient vaincu l’Axe en 1945. Pour certains, il s’agit d’un simple roman de science-fiction. Pour d’autres, c’est bien davantage. « Il n’y aucune science là-dedans, ni aucune vue sur le futur. La science-fiction traite de l’avenir, en particulier d’un avenir où la science aura progressé par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui. Ce livre ne remplit aucune de ces deux conditions. » (p. 147)

Tout cela est alléchant, vous ne trouvez pas ? C’était également mon avis jusqu’au deuxième tiers. Un soir, j’ai fermé le livre. Et le lendemain, je n’avais plus aucune envie de le rouvrir. J’ai perdu tout intérêt pour ce livre sans m’expliquer pourquoi et je ne suis même pas certaine de vouloir le terminer un jour pour savoir qui est le maître du Haut Château, même si j'en ai bien une vague idée. Cette uchronie repose pourtant sur une intrigue intéressante, mais bizarrement, la mayonnaise est retombée… Dommage !

Posté par Lili Galipette à 11:20 - Ma Réserve - Lignes d'affrontement [7] - Permalien [#]

Commentaires sur Le maître du Haut Château

  • Le nom de l'auteur me dit quelque chose, je me demande si on ne me l'a pas proposé en partenariat (l'auteur, le livre, je ne me souviens plus). Eh bien écoute, pour une fois ma PAL te remercie et te fait même un bisou !!!

    Posté par Asphodèle, 23 mars 2013 à 22:50 | | Répondre
    • De rien !
      C'est un vieux livre et il est loin de faire l'unanimité parmi les fans de Dick.

      Posté par Lili Galipette, 24 mars 2013 à 07:56 | | Répondre
  • De cet auteur, je ne connais que des extraits de "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" (Blade Runner) et " Souvenirs à vendre" 'Total recall) car ils sont dans les manuels scolaires.

    Posté par Lydia B, 24 mars 2013 à 11:58 | | Répondre
    • J'ai largement préféré les deux romans que tu cites !

      Posté par Lili Galipette, 24 mars 2013 à 12:22 | | Répondre
  • Oui, ils n'ont pas l'air mal !

    Posté par Lydia B, 24 mars 2013 à 12:23 | | Répondre
  • C'est un droit du lecteur de ne pas terminer une lecture. J'ai découvert P.K. Dick avec ce titre, ai aimé (ce n'est pas mon préféré) et suis devenu fan. Je crois que le livre porte le poids des années, c'était en 1962. Depuis, cette façon de raconter avec des histoires qui se croisent est devenue courante sans parler de la multitude d'uchronies qui s'écrivent.

    Posté par Liousha & Tiki, 27 mars 2013 à 18:43 | | Répondre
    • Oui, tu as raison : malgré tout, Dick est un précurseur, il faut lui reconnaître ça !

      Posté par Lili Galipette, 27 mars 2013 à 19:06 | | Répondre
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