Des galipettes entre les lignes

Chroniques littéraires.

17 octobre 2013

La case de l'oncle Tom

Beecher_Stowe_Case_de_loncle_TomRoman de Harriet Beecher-Stowe.

Tom est un esclave travailleur, intelligent et honnête. « Mon âme ne vous appartient pas. Vous ne pourriez pas vous la payer. » (p. 134) Il est bien traité chez Mr Shelby, mais ce dernier, affrontant des revers financiers, est contraint de le vendre pour éponger ses dettes. Tom est séparé de sa femme et de ses enfants. Rapidement acheté par Mr Sainte-Clare, Tom n’est pas malheureux, même si sa famille lui manque. Il se prend d’affection pour la jeune Eva Sainte-Clare, une enfant douce et sensible à la condition des esclaves. « L’amitié de Tom et Eva grandissait toujours. Tom aimait Eva comme quelque chose de fragile et de divin. Il la contemplait avec tendresse et respect. » (p. 91) Hélas, il est dit que la vie de Tom ne sera que peine et déchirement. La liberté tant désirée lui échappe toujours et il désespère de trouver la paix. En parallèle, on suit le destin d’Elisa, George et Henry, une famille d’esclaves qui a choisi de fuir pour éviter d’être séparée.

Ce court roman déborde d’un manichéisme simple : les méchants esclavagistes et les esclaves perfides d’une part, les bons maîtres et les esclaves honnêtes d’autre part. « Il y a deux types de maîtres. Nous faisons partie des bons maîtres qui détestons être sévères. Il est donc plus difficile d’obtenir quelque chose, et il faut beaucoup de tact et de délicatesse. Alors, je préfère laisser les choses aller. Et je ne veux pas faire fouetter ces pauvres diables. » (p. 73) Plutôt que d’opposer les blancs aux noirs, Harriet Beecher-Stowe oppose les natures humaines, montrant qu’il y a des bonnes âmes dans toutes les cultures et toutes les populations. Sans faire aveu de culpabilité, l’auteure développe une réflexion sur l’esclavage et la libération des esclaves. « C’est absurde de parler du bonheur que peuvent connaître les esclaves. Travailler toute sa vie, du matin au soir, sous l’autorité d’un maître… et cela juste pour un peu de nourriture… C’est une honte. » (p. 76)

Voilà longtemps que je voulais lire ce classique de la littérature américaine et je suis ravie d’avoir enfin procédé à cette lecture. Elle est très accessible aux jeunes lecteurs et elle résonne en moi avec tous les textes sur l’esclavage et les noirs américains que j’ai déjà lus.

Posté par Lili Galipette à 16:00 - Mon Alexandrie - Lignes d'affrontement [7] - Permalien [#]

Commentaires sur La case de l'oncle Tom

  • Tiens, il faudra que je le relise !

    Posté par Lydia B, 17 octobre 2013 à 20:39 | | Répondre
  • Tu avais aimé ?

    Posté par Lili Galipette, 17 octobre 2013 à 21:28 | | Répondre
  • Ah oui, faudrait que je le lise.

    Posté par Melusine1701, 19 octobre 2013 à 08:50 | | Répondre
    • C'est un classique ! Zou, prof Melu, au boulot !!

      Posté par Lili Galipette, 19 octobre 2013 à 12:34 | | Répondre
  • Là tout de suite, je ne ressens pas le besoin de lire à propos de l'esclavage, mais je retiens le titre. Je ne connaissais pas du tout, j'ai honte ! :O

    Posté par Tix, 25 octobre 2013 à 06:47 | | Répondre
  • Mais non, il ne faut jamais avoir honte des livres qu'on n'a pas lus !

    Posté par Lili Galipette, 25 octobre 2013 à 07:35 | | Répondre
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