Des galipettes entre les lignes

Chroniques littéraires.

18 février 2015

Conte d'hiver

Helprin_Conte dhiverRoman de Mark Helprin.

Dans ce roman, vous trouverez :

  • New York en hiver,
  • Un étalon blanc qui court si vite qu’il s’envole,
  • Peter Lake, cambrioleur amoureux,
  • Pearly Soames et sa bande de gangsters,
  • Un gâte-sauce tatoueur,
  • Une étrange communauté qui vit dans les marais,
  • Beverly, jeune beauté aux cils si longs qu’il lui faut des lunettes spéciales,
  • De la neige et du vent,
  • Un froid à briser les arbres et les cœurs,
  • Un mur de brouillard,
  • Des bateaux et des hommes qui surgissent des nuages,
  • Une femme qui collectionne les mots et qui parle à un coq,
  • Un plateau en or,
  • Des amours flamboyantes,
  • Un homme qui cherche une ville parfaitement juste,
  • Un train pris dans la glace,
  • Un incendie qui pourrait brûler la mer,
  • L’affrontement du soleil et de la baleine, ou de deux journaux si vous préférez,
  • Un amour qui transcende le temps,
  • L’arrivée du nouveau millénaire,
  • Des réalités imperceptibles et des rêves qui prennent forme.

Il serait dommage, voire criminel de dévoiler les tenants et les aboutissants de ce très beau roman. « Vous saurez exactement qui vous êtes et pour toujours, en découvrant qui vous aimiez. » (p. 680) De page en page, on découvre une fantasmagorie amoureuse qui se joue de la mort, un portrait de New York si précis que la ville est davantage un être vivant qu’un décor, et une profonde interrogation sur le temps et ses frontières. Les personnages sont nombreux et aucun n’est le héros, de même que les époques se succèdent et, finalement, se confondent. Écrit en 1983, traduit en français en 1987 et republié en 2014, ce roman reste étonnamment moderne dans sa composition et son propos. Je vous laisse sur quelques très beaux extraits de cette pépite littéraire.

« Les vertus restent intactes et incorruptibles. Elles sont une récompense en elles-mêmes, un rempart qui nous sert à protéger notre vision du beau. Elles nous donnent la force nécessaire pour supporter sans flancher les tempêtes qui nous assaillent lorsque nous partons à la recherche de Dieu. » (p. 284)

« La ville, parfaitement juste, ne pouvait émerger de ruines dégoutantes, ni sortir du ventre d’une civilisation industrielle corrompue, ni se former autour du cœur d’une ville assourdissante et inhumaine, entièrement grise, à l’image des machines. Elle ne pouvait prendre son essor à partir de clochers couverts de suie, ni de fleuves chargés de glace, ni d’avenues sans fin aux immeubles vétustes, construits au hasard. » (p. 335)

Posté par Lili Galipette à 08:00 - Mon Alexandrie - Lignes d'affrontement [13] - Permalien [#]

Commentaires sur Conte d'hiver

  • Tu me fais très très envie ! Je note dans mon carnet...
    Peut-être le garderai-je pour le jour où j'irai à New York !

    Posté par Miss Alfie, 18 février 2015 à 08:09 | | Répondre
  • Ha ho rien que le titre déjà me mettait l'eau à la bouche mais ton billet est encore mieux ! Je le note celui-ci !

    Posté par Asphodèle, 18 février 2015 à 08:16 | | Répondre
  • j'aime bien la présentation "dans ce roman vous trouverez"

    Posté par Marjolaine, 18 février 2015 à 10:15 | | Répondre
    • Je fais ça de temps en temps pour les romans très riches dont je ne veux pas bêtement raconter l'histoire.

      Posté par Lili Galipette, 18 février 2015 à 12:38 | | Répondre
  • J'aime bien moi aussi cette présentation.

    Posté par Lydia B, 18 février 2015 à 20:02 | | Répondre
    • J'y penserai plus souvent... voire en faire une habitude ?

      Posté par Lili Galipette, 18 février 2015 à 20:26 | | Répondre
      • Peut-être pas une habitude car c'est justement la rareté qui en fait, aussi, tout son charme.

        Posté par Lydia B, 18 février 2015 à 20:28 | | Répondre
  • Tu fais beaucoup d'éloges sur le livre. As-tu vu le film avec Colin Farrell et Russel Crowe ? J'ai été déçue car il ne retrace pas vraiment cette ambiance. Il ne fait que la survoler... c'est même parfois ridicule...

    Posté par Mamanous, 19 février 2015 à 09:04 | | Répondre
    • C'est un livre magnifique ! Très difficile à lâcher, je le lisais dès que je pouvais, même au boulot. Pas vu le film, mais j'ai lu beaucoup de critiques désastreuses à son propos. Pourtant, Russel Crowe...

      Posté par Lili Galipette, 19 février 2015 à 12:58 | | Répondre
  • Je prends note, tu m'as convaincue.

    Posté par Melusine1701, 01 mars 2015 à 20:06 | | Répondre
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